On fait ces choses inconsciemment pour faire «redisjoncter» le cerveau puisqu'il y a danger.

Afin d'éviter de réveiller cette « mémoire », on évite tout ce qui peut nous rappeler les violences, on évite d'y penser, d'en parler. Si trop de choses rappellent les violences ou si elles continuent, on essaie de s'anesthésier en consommant du tabac, de l'alcool, des drogues, ou faire « disjoncter» le cerveau exprès, pour avoir moins mal. 

Ce qui fait redisjoncter le cerveau, ce sont ces choses que l'on fait et que l'on ne comprend pas, que les autres ne comprennent pas parce qu'elles font croire qu'on aime la douleur, le stress et la violence. 

On fait des choses dangereuses, on est capable de se faire du mal, de se mettre en danger: Brûlures, scarifications, regarder des films très violents, sports extrêmes, jeux dangereux, conduites à risques sexuelles, provocations, violences... Le cerveau fabrique ses drogues et donc, on ne sent plus la peur ni la douleur.

Malheureusement, c'est un cercle vicieux, qui «recharge» aussi la mémoire en souvenirs traumatiques.

Il faudra donc disjoncter encore et encore, et souvent faire des choses de plus en plus bizarres et dangereuses pour ne rien sentir et tenter d'oublier. On peut alors croire que l'on est mauvais, fou ou folle, se sentir coupable... Alors que l' on essaie seulement de survivre et de moins souffrir. 

La plupart du temps, ceux qui nous entourent ne comprennent pas cette attitude et font des reproches, ou profitent de ces difficultés pour nous faire subir d'autres violences.

pendant les temps de pause

Mais tu n'es pas seule !

Des soins médicaux et psychologiques spécialisés permettent de relier les effets du psychotraumatisme aux violences, de les comprendre, de les contrôler et d'y échapper.